PIMS 3

« Education et pratiques inclusives »

Responsable scientifique : PEREZ Jean-Michel
Mots clés : accessibilité, savoirs, topos, éducation inclusive, partage

picto playDate de démarrage : 2015-06-01

Dans ce volet 3 de PIMS, soutenu notamment par le LISEC,  l'ESPE et la MSH  de Lorraine, notre projet à pour but de s’intéresser aux pratiques des enseignants – éducateurs dans différents pays et contextes où sont présents des élèves en situation de handicap ; et à ce qui se joue en termes de rapports exclusion-­‐inclusion à l’intérieur de la classe et qui demeure implicite à la société. De ce fait, ce projet s’inscrit dans l’axe transversal (santé-­‐handicap)  de la MSH et dans l’axe 1 : frontières, marges et transition.

Disciplines des chercheurs lorrains

Sciences de l'éducation, Philosophie, Psychologie

Chercheurs et personnels d'appui lorrains engagés

HUSSON Laurent (MC) - ECRITURES (EA 3943), Université de Lorraine
PEREZ Jean-Michel (MC) - LISEC (EA 2310), Université de Lorraine
SUAU Géraldine (Doct) - APEMAC (EA 4360), Université de Lorraine

BARTHELEMY Véronique (MC) - LISEC (EA 2310), Université de Lorraine

 

Autres partenaires et chercheurs engagés dans le projet

ASSUDE Teresa (PR, sciences de l'éducation - didactique des mathématiques), Aix-Marseille Université (EA 4671 ADEF)
TAMBONE Jeannette (Docteure, sciences de l'éducation), Aix-Marseille Université (EA 4671 ADEF)
WEISSER Marc (PR, sciences de l'éducation), Université de Haute Alsace (EA 2310 LISEC)

Etudiants (Master MEEF, parcours IDP - Education et pratiques inclusives) :
DUPRE Frédéric
MANGEON Isabelle

Présentation

Cette recherche  vise à étudier,  dans un contexte scolaire inclusif, la question de « l’accessibilité didactique » dans des classes du Canada, de Belgique, de Suisse et d’Allemagne. L’accessibilité didactique est l’ensemble des conditions qui permettent aux élèves d’avoir accès aux savoirs. Etudier  cette question du point de vue de la « dynamique topogénétique », c’est s'intéresser à la classe comme « micro-société » où des rapports d’exclusion, inclusion se jouent dans les relations entre les places que chacun peut assumer et celles que les autres les laissent assumer en les reconnaissant comme sujets capables d’apprendre. 

L'opération vise également à construire les partenariats  nécessaires tant avec des équipes de recherche que pour trouver des terrains d’observation en Allemagne, Suisse, Belgique et Canada.

Le problème de la scolarisation des élèves en situations de handicap est abordé peu fréquemment du point de vue des pratiques des acteurs, et notamment des pratiques en classe. Depuis 2013, notre perspective est de s’intéresser au point de vue micro, celui des acteurs, dans un cadre très localisé qui est celui d’une classe et/ou d’un établissement scolaire. Notre approche méthodologique est du type clinique. Nous mettons en place un dispositif de travail collaboratif avec les enseignants qui nous permet de concevoir, observer, analyser des situations de classe. Ce travail conjoint est filmé et les films sont transcrits. En outre, des entretiens d’auto-­‐ confrontation simples et croisés sont menés, ce qui complète notre recueil de données. Notre perspective est de recueillir des données à partir de ce même dispositif, mais dans des contextes variés. Des aménagements peuvent être envisagées comme celui du recueil la parole des acteurs à la première personne (les élèves) pour mieux comprendre les effets des pratiques.

Dans ce projet, ce n’est pas le chercheur qui construit un savoir mais la coopération permet la construction de praxéologies, qui non seulement nourrissent la recherche mais donnent les moyens d’action aux professionnels, notamment les enseignants. Ce travail se fait actuellement dans le cadre de deux écoles de Nancy et de trois collèges de Marseille (où sont implantées des ULIS). Le partage de responsabilités entre chercheurs et enseignants est ainsi bousculé, et nous assumons cet autre partage comme une condition importante pour le changement des pratiques pédagogiques, et donc pour l’accessibilité didactique.

Dans le temps 1 (sept 2015 à juin 2016)  Il s’agit d’ouvrir notre questionnement à d’autres chercheurs, éducateurs et enseignants de pays ayant des systèmes éducatifs différents. Nous souhaitons donner un caractère comparatif à cette recherche notamment pour mieux comprendre ce qui se joue dans les rapports de place, de postions et de rôle des différents acteurs impliqués. Pour ce faire, nous avons d’abord besoin de construire les indicateurs de la comparaison dans des contextes différents. Les résultats de ces travaux contribueront à élargir le continum des possibles dans ce champ de pratiques.