PIMS

Porteur du projet Pratiques Inclusives en Milieu Scolaire  (PIMS 1) : Jean-Michel Perez

Année :  2013 à 2017

Le projet : « Pratiques Inclusives en Milieu Scolaire » (PIMS)  s'inscrit dans le contexte d'une politique éducative visant à renforcer le droit à la scolarisation pour les élèves handicapés. La loi de février 2005 « pour l'égalité des  droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a renforcé le droit des élèves handicapés à l’éducation et à la scolarisation.  Le droit à l’accessibilité et à la compensation fait partie des piliers de cette loi. Ces principes se traduisent, entre autres, par le droit à l’inscription dans l’établissement scolaire le plus proche du domicile, la mise à disposition de matériel pédagogique adapté et dans certains cas à des aides humaines spécialisées. Par ailleurs, plusieurs rapports (Blanc  2007, Blanc 2011, Campion & Debré 2012) mettent en évidence la diversité de l’application de cette loi. Ils soulignent également la difficulté pour de nombreux élèves en situation de handicap  de suivre un cursus dans des conditions acceptables. Ces parcours de scolarisation heurtés sont d’ailleurs « révélateurs de failles du système actuel et signent encore  l'échec de l'accompagnement en milieu ordinaire » (Campion & Debré 2012). Dans ces conditions, on comprend aisément que la loi de 2005 qui a suscité tant d'espoir puisse être source de malentendus. Sa mise en œuvre confronte, dans la pratique, les acteurs à des obstacles qu'on ne peut négliger.

Ce projet s’inscrit dans ce contexte en précisant la notion d’accessibilité.  Dans la loi elle renvoie à la préoccupation forte de rendre possible « l'accès à tout pour tous ». Dans le cadre de l’éducation nationale, il convient de souligner qu’il s’agit aussi d’une accessibilité aux savoirs et à la connaissance. Or, si l’accent a souvent été mis sur l’accès de n’importe quel enfant à l’établissement scolaire le plus proche de son domicile, il ne faut pas oublier que l’accès au savoir est aussi  et avant tout, celui des situations d’enseignement et des apprentissage proposées. Nous considérons que l’accessibilité didactique est l’ensemble des conditions qui permettent aux élèves d’accéder à l’étude des savoirs : situations d’enseignement et d’apprentissage, formes d’étude, ressources, accompagnements, aides...

Nous nous intéressons à la question de l’accessibilité didactique à partir de l’étude de la dynamique topogénétique dans le cadre de classes du premier degré qui accueillent des élèves handicapés.  Etudier  ce problème ainsi c’est également nous intéresser à la classe comme « micro-société » où des rapports d’exclusion - inclusion se jouent dans les relations entre les places que chacun peut assumer et celles que les autres les laissent assumer en les reconnaissant comme sujets capables d’apprendre. Ce sera donc en étudiant le rapport des topos, des positions et des rôles des différents acteurs dans la classe. Nos questions sont alors : quelles sont les situations et les contrats favorables pour rendre possible l’accessibilité aux savoirs ? Quels sont les places et les rôles des acteurs, enseignant et élèves, pour créer des conditions d’accessibilité didactique ? 

PRATIQUES INCLUSIVES EN MILIEU SCOLAIRE LORRAINE (PIMS)

Contexte : L’objet d’étude  et de recherche de l’équipe PIMS est d’étudier des pratiques enseignantes (et plus largement des membres de la communauté éducative) accueillant dans le cadre de leur classe ordinaire (ou de leur mission ordinaire) des enfants en situation de handicap ; et des effets de ces t des regards (philosophique, didactique,  pédagogique…

1er degré : pratiques inclusives des enseignants exerçant en classe en milieu ordinaire et accueillant des élèves en situation de handicap.

Variations interdisciplinaires et Pluri-catégorielles

  • Jean-Michel Perez (MCF, Sciences de l’éducation- didactique)
  • Laurent Husson (MCF, Philosophe),
  • Géraldine Suau (Doctorante 70, – OPHRIS – thèse/projet PIMS), 
  • Catherine Dosso (PIUFM, Musique),
  • Pierre Courbet (Directeur de l’école d’application des trois Maisons/ Membre      d’OPHRIS),
  • Hélène Smouts (Professeur des Ecoles, , Luneville)
  • Claude Mathieu  (Professeur des Ecoles,  Epinal)
  • Nelly Carême (Professeur des Ecoles, Nancy)
  • Veronique Mazelin (Professeur des Ecoles, Nancy)
  • Sylvie Pierre (MCF, Sciences de l’information et de la communication)

Le calendrier  général

  • 1ère étape : Elaboration et mise en œuvre du protocole test  (septembre 2012 à juin 2013). Travail d’élaboration des questions, avec un croisement des données avec  des chercheurs d’Aix-Marseille-Université, composante IUFM / laboratoire LISEC et EAD-ADEF. Recentrage des questions et Mise en place du protocole test d’observation et de recherche    
  • 2ème étape : Mise en place du dispositif effectif d’observation et de recherche (octobre 2013 à avril 2014)
  • 3ème étape :  Analyse des résultats et interprétations
  • 4 ème étape : Propositions pour les contenus de  formation (septembre 2015-2016)

 

  • Eléments de bilan/ Elaboration et mise en œuvre du protocole test / la construction d’un matériau de recherche commun
        – 10 séances de  mathématiques CP-CE2 de 20’ mn
        – 10 Entretiens ante et 10 entretiens  post
        – 10  Entretiens à J+7 : explicitation
        – En prévision : 5 Entretiens à J+30 : retour sur 2 moments choisis

Disposititif n°1

 

La construction de l’objet

Question, méthodologie, observation

La question

  • Quelles sont les pratiques qui favorisent l’engagement des élèves en situation de handicap dans des situations d’apprentissages scolaires ?

 La méthodologie: confrontation de regards croisées

  • C’est le travail de confrontation pluridisciplinaires et de différents points de vue théoriques à un même corpus de données relatif à des phénomènes d’apprentissage de connaissances scolaires –mathématiques- qui nous semble susceptible de permettre l’émergence de savoirs professoraux nouveaux.

Les éléments travaillés

  • Entretien (présentation de la situation d’apprentissage par l’enseignant)
  • Séance de 20’
  • Recentrage sur les interactions proches de T.
  •  extrait de la séance qui a fait l’objet de l’analyse pluri-catégorielle : 50’